Comment se préparer psychologiquement à la prise de parole

Par Laurence PLANÇON, consultante associée, coach, médiatrice


Avant de vous lancer dans votre intervention orale, notamment pour une situation inhabituelle, ou à enjeu spécifique, une bonne préparation psychologique (projection mentale) est nécessaire.

1 – Comprendre les facteurs qui peuvent influencer votre prise de parole

Les 4 facteurs ci-dessous interagissent entre eux. Le questionnement posé pour chacun de ces facteurs, va vous permettre de distinguer clairement les points qu’il va falloir particulièrement investir afin d’optimiser votre préparation et vous garantir plus de sérénité :

  • le SUJET/OBJECTIF
  • le PUBLIC
  • le CONTEXTE
  • et VOUS

Réfléchir aux interactions entre ces 4 facteurs, permet de préciser la représentation mentale que l’on se fait de la situation et de rationnaliser au maximum les différents éléments à cadrer.

Prenez donc quelques minutes pour vous poser les bonnes questions et formuler consciemment les réponses (qui varient en fonction des situations de prise de parole).

Ce travail va vous permettre de repérer vos freins psychologiques et de clarifier vos peurs éventuelles liées à la situation à venir (peur d’être insuffisamment compétent, peur de ne pas être reconnu comme étant légitime, peur de ne pas être aimé, peur de l’image véhiculée, surestimation des attentes de ses interlocuteurs, vision du contexte défavorable, non motivation réelle à intervenir, etc…).

2 – Se convaincre de sa légitimité et la véhiculer

Il est essentiel de pouvoir vous situer dans la situation, de marquer votre identité. Réfléchir au pourquoi de votre présence, à sa cohérence (vous/situation/contexte/interlocuteurs) permet d’évaluer la légitimité que vous vous accordez… Si le doute s’installe, réfléchissez à l’élément déclencheur de votre désignation en tant qu’intervenant : est-ce en lien avec la fonction que vous occupez ou sur un rôle que vous jouez dans ce contexte ? Etes-vous « utilisé » en remplacement d’un tiers ? Quelle influence avez-vous pour recadrer le périmètre de votre intervention et sécuriser votre prise de parole ? Quel regard portez-vous sur vous ? Le travail de réflexion sur les facteurs d’influence vous permettra justement de mesurer le niveau de confiance que vous vous accordez dans la situation présente, par l’observation des premières questions qui vous viennent : sont-elles plutôt rationnelles ? Ou sont-elles plutôt rattachées à ce que vous êtes ?…

Faire face à un public, plus ou moins hostile parfois à notre présence, peut vite perturber si nous ne sommes pas convaincus de notre utilité dans la situation !

Y croire est une chose, la faire passer en est une autre ! Travailler sa présentation, sa stabilité dans l’espace que l’on va occuper, avoir un ton affirmatif, convaincant, accepter de faire face au groupe et de regarder chacun posément, etc… sont autant de points à explorer à chaque intervention en public.

Les phases d’accueil et de présentation passées, la légitimité d’orateur ne doit plus faire de doute !

3 – Se préparer mentalement à intervenir oralement

Mobiliser son énergie, apprendre à relativiser la situation, combattre ses croyances négatives intériorisées… Une projection mentale par une visualisation positive de la situation permet de mettre toutes les chances de votre côté !

Cela fait partie d’un entraînement souvent nécessaire, et toujours utile, pour combattre son trac et s’armer des meilleurs états internes !

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